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Pour construire un patrimoine équilibré et pérenne, il est important de bien connaître les différentes classes d’actifs financiers, car certains vous exposent à plus de risques que d’autres. C’est la raison pour laquelle il est important de veiller à diversifier ses valeurs au sein de son portefeuille, c’est ce que l’on appelle l’allocation d’actifs. Les conseillers en investissement financier sont les experts les plus à même de vous accompagner pour choisir les meilleurs supports en adéquation avec votre profil d’investisseur et vos objectifs d’investissement.

Quelles sont les caractéristiques des actifs financiers ?

Les actifs financiers procurent un produit financier (dividendes, intérêts, plus-value) à ceux qui les détiennent et qui acceptent, en connaissance de cause, une certaine prise de risque. Leurs caractéristiques peuvent varier selon le type d’actif financier, mais tous présentent trois critères fondamentaux :

  • la rentabilité
  • le risque
  • la liquidité

Ces éléments sont fortement liés, puisque plus un actif financier est rentable, plus le niveau de risque est élevé. Il existe plusieurs classes d’actifs financiers qui regroupent des supports d’investissement ayant des spécificités similaires.

Les actions

Une action est un titre de propriété qui représente une part du capital d’une entreprise. Ainsi, en possédant une action, vous devenez actionnaire de la société. Vous pouvez donc percevoir des dividendes, être informé, participer et voter lors des réunions exécutives. Le rendement des actions est généralement élevé, mais le risque l’est aussi.

Les actions peuvent être détenues en direct (titres vifs) ou de manière indirecte via un organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Elles sont vendues soit sur le marché primaire à un prix d’émission fixé par l’entreprise en conformité avec les autorités chargées de réguler le marché, soit sur le marché secondaire à un prix qui varie suivant l’offre et la demande. Il est également possible d’investir dans des actions non cotées qui sont émises directement par une société auprès d’investisseurs.

Avant d’acquérir des actions, vous devez être certain :

  • d’être en mesure d’exposer votre épargne à une éventuelle perte
  • de pouvoir immobiliser votre argent sur le long terme pour que vos actions aient le temps de prendre de la valeur

Les actions peuvent s’acheter dans le cadre d’un compte-titres, d’un plan d’épargne en actions (PEA) ou d’une assurance vie ; leur détention entraîne des frais de tenue de compte, des frais de courtage pour un ordre de bourse, et des droits d’entrée et de frais courants si vous faites l’acquisition de parts au sein d’un placement collectif.

Les dividendes et les plus-values lors de la vente d’une action sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, mais il est possible d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Les obligations

Une obligation est un titre de dette émis par une entreprise privée, une collectivité territoriale ou un État qui souhaitent se financer. Elle a une certaine durée de vie, ce que l’on appelle « la maturité », au terme de laquelle votre capital de départ vous sera remboursé. Vous pouvez acquérir des obligations dans le cadre d’un compte-titres ou d’une assurance vie. Comme les actions, les obligations sont émises sur le marché primaire ou sur le marché secondaire (avec des frais de transaction) et peuvent être détenues en direct ou via un OPCVM. Les coupons des obligations sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) avec la possibilité d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu.

En contrepartie de l’achat d’obligations, le débiteur s’engage à vous verser une rémunération (le coupon) suivant des modalités précisées dans le contrat d’émission. Votre capital de départ, soit la valeur nominale de la dette, vous sera remboursé à son échéance.

Il existe des obligations à taux fixe, à taux variable (selon l’évolution d’un taux du marché), à coupon zéro (sans rémunération), à coupon unique (la rémunération est capitalisée et distribuée à l’échéance de l’obligation) et certaines obligations sont convertibles en actions.

Les obligations sont des actifs financiers moins rentables que les actions, mais elles sont aussi un placement présentant moins de risques, sauf si la société qui les a émises fait faillite. On peut considérer que plus le taux d’intérêt est élevé, plus l’investissement est risqué. Enfin, il ne faut pas négliger le fait que l’obligation peut perdre de sa valeur si vous la revendez avant sa maturité et que vous pouvez rencontrer quelques difficultés pour trouver un repreneur.

Les ETF ou trackers

Un ETF (Exchange traded fund) ou tracker est un fonds indiciel qui se négocie en bourse et suit l’évolution d’un indice boursier, à la hausse comme à la baisse. C’est un fonds d’investissement soumis à la réglementation européenne des OPCVM, ce qui lui confère une protection identique à celle des Sicav ou des fonds communs de placement classiques. Les ETF sont cotés en bourse et peuvent être achetés et vendus auprès d’intermédiaires financiers agréés, à tout moment grâce à une cotation en continu.

Il existe différents types d’ETF :

  • des ETF sur indices de marché qui répliquent la performance des indices actions, indices sectoriels ou indices d’obligations
  • des ETF sur indices de stratégie
  • des ETF avec possibilité d’effet de levier

Vous devez avoir un compte-titres ordinaire ou un PEA pour acquérir des obligations, mais les ETF sont également éligibles à l’assurance vie sous la forme d’unités de compte. L’investissement dans les ETF entraîne des frais de courtage, des droits de garde et des frais de gestion.

Ce type d’actif financier présente de nombreux risques, comme la baisse de l’indice, ce qui a pour conséquence de diminuer la valeur de votre portefeuille dans les mêmes proportions. Ce risque est particulièrement à prendre en considération pour les ETF avec effet de levier.