COVID-19 et censure : Comment la Chine va rebondir après 2 mois de confinement ?
Après 2 mois de confinement, comment la Chine va-t-elle se relancer entre COVID 19 et censure ?
Comment la Chine va rebondir après 2 mois de confinement ?
La stratégie zéro COVID aura un impact fort sur la croissance de l’économie chinoise. L’objectif initial était de 5,5%. Est-ce un point d’entrée ? Faut-il sortir des marchés Chinois ? De nombreux investisseurs se posent la question.
Les investisseurs comme les institutionnels ne peuvent fermer les yeux sur la dégradation de l’activité économique Chinoise sur les derniers mois. Les deux mois de confinement stricts ont fortement pénalisé les flux nationaux et internationaux.
Le scénario de croissance de 5,5 % semble, à l’heure actuelle, peut réaliste. La stabilité politique en Chine passe par une stabilité économique.
La Chine vit actuellement une situation similaire à celles des pays développés en 2021. De nombreux analystes prévoient un rebond de l’activité en « V ». Historiquement, l’investissement en Chine est bien plus récent que l’investissement sur des marchés comme le marché Américain avec le S&P 500.
Les Sociétés de Gestion se sont tournées vers la Chine pour deux grands principes : 1/ une forte croissance démographique et économique, 2/ une libéralisation du système financier. Aujourd’hui, ces deux présupposés sont affectés par la conjoncture. Mais également par des décisions politiques telles que la censure, l’éducation, la promotion immobilière ou le shadow banking.
La population chinoise épargne près de 25% de ses revenus, ce qui représente plus du double des populations issues de pays développés. Pour le moment la Chine est peu soumise aux pressions inflationnistes avec une inflation à 2%. Un chiffre très éloigné de ceux observés en Europe et aux États-Unis.
Faut-il sortir la Chine des portefeuilles ?
La Chine représente 15% du PIB mondial, les parties prenantes du secteur financier sont « obligées » de s’y intéresser de près ou de loin. Cependant, quand on se focalise sur la gouvernance, des parallèles avec certaines récentes décisions russes peuvent freiner les investisseurs : blocages et suspensions de transferts internationaux.
Il existe une véritable interrogation sur l’internationalisation des flux financiers en Chine. Contrairement à la France où le CAC 40 est majoritairement détenu par des étrangers, la Chine semble réticente à ce scénario. Malgré les prévisions optimistes, il n’est pas écrit que le prochain cycle de la Chine soit si facile qu’annoncé.
Les sujets de gouvernance et de censure sont intégrés dans les « prix » des actifs. Nous imaginions difficilement la pandémie de 2019 ou le gel de la Russie sur les marchés financiers. Il est toujours difficile de quantifier le scénario le plus extrême. Les indices Chinois restent moins efficaces que les grands indices mondiaux ou Américains.
D’un point de vue ISR (investissement socialement responsable) également, de nombreux fonds apparaissent. Ces fonds labélisés ISR sont pourtant loin de la réalité en Chine. Ces fonds sont relativement antinomiques et bien différents de ceux proposés en Europe ou aux États-Unis.
La réponse se tourne davantage vers un « non mais » ou un « non si ». La Chine requiert une véritable appréhension des enjeux micro et macroéconomiques et une vraie prudence dans la stratégie d’investissement actuelle et future.
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