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Le pétrole, encore une énergie d’avenir pour les investisseurs ?

Les fondamentaux du pétrole : rareté et dépendance structurelle

Le pétrole demeure l’énergie reine. Malgré les annonces de l’OPEP sur l’augmentation de la production, les tensions géopolitiques, les attaques sur les infrastructures russes et la fragilité des chaînes d’approvisionnement accentuent sa valeur stratégique.
À long terme, le problème majeur réside dans la déplétion : une érosion naturelle des gisements estimée à 5-6 % par an. Les champs conventionnels, qui représentaient 90 % de la production mondiale en 2000, ne pèsent plus que 77 % aujourd’hui, laissant une place croissante aux champs non conventionnels, plus coûteux et plus rapides à s’épuiser.

En parallèle, les alternatives ne suffisent pas encore à combler le déficit : le recul des renouvelables et le report potentiel de l’échéance 2035 pour les véhicules électriques en Europe renforcent la dépendance au pétrole.

TotalEnergies : un acteur stratégique au cœur du marché

Pour les investisseurs, TotalEnergies se distingue comme une valeur solide et attractive.
L’entreprise présente plusieurs atouts :

  • Un free cash flow yield proche de 10 %,

  • Un rendement dividende avoisinant 6 %,

  • Une dette maîtrisée et un coût de production très compétitif (point mort autour de 25 dollars le baril).

De plus, TotalEnergies a diversifié ses investissements dans les renouvelables sans céder à l’« ESG washing ». L’entreprise bénéficie d’actifs stratégiques à l’international (Namibie, Mozambique, Brésil) tout en maintenant une forte capacité de génération de cash. Sa valorisation actuelle, nettement inférieure à celle des majors américaines, offre une fenêtre d’opportunité.

Enfin, la cotation parallèle de son titre à New York pourrait accroître sa visibilité, même si l’impact restera limité en dehors des grands indices.

Marchés financiers : vigilance sur l’environnement global

Au-delà du pétrole, les marchés traversent une période charnière. Octobre s’annonce comme un mois plus complexe après des performances confortables depuis le début de l’année. Plusieurs facteurs incitent à la prudence :

  • Les conflits persistants (Ukraine, Moyen-Orient),

  • Les incertitudes sur le shutdown américain,

  • Le retour des tensions commerciales avec la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump.

Pour diversifier, certains investisseurs privilégient les small et mid caps européennes, souvent délaissées, mais porteuses de valeur. Des secteurs comme la construction, liés aux plans d’infrastructure allemands ou italiens, peuvent également représenter des opportunités.

Conclusion

Le pétrole reste un pilier de l’économie mondiale et un actif stratégique pour les investisseurs. Si la transition énergétique est en marche, elle ne remet pas encore en cause le rôle central de cette matière première. TotalEnergies illustre parfaitement cette dualité : un acteur capable de conjuguer rentabilité, diversification et positionnement ESG crédible.
Dans un environnement financier incertain, le pétrole continue donc de représenter une valeur refuge et une source de rendement significatif.