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Où investir en 2025 ? Le dollar reste roi, mais l’Europe regorge d’opportunités

Où investir en 2025 ? Le dollar reste roi, mais l’Europe regorge d’opportunités

Alors que les marchés financiers oscillent entre tensions géopolitiques, incertitudes monétaires et valorisations record, une analyse lucide sera livrée sur la place du dollar, la dynamique des marchés US, et les opportunités d’investissement en Europe. Verdict : malgré les secousses, le billet vert conserve son statut de monnaie souveraine, et les marchés européens recèlent de belles valeurs « value ».

Le dollar : une domination mondiale toujours d’actualité

Malgré une légère baisse face à certaines devises ces derniers mois, le dollar conserve une puissance unique. Il reste la première monnaie de réserve des banques centrales, la principale unité de compte du commerce mondial et la base des stablecoins qui dominent les échanges crypto. Cette omniprésence est alimentée par la force de l’économie américaine, mais aussi par un effet d’inertie globale : les acteurs économiques continuent d’adosser leurs transactions et réserves au dollar, renforçant son statut de pilier du système monétaire.

Même si certains observateurs soulignent une certaine volatilité liée aux incertitudes politiques (comme la succession de Jerome Powell à la Fed), les fondamentaux restent solides. La parité pouvoir d’achat, les taux d’intérêt réels et le différentiel de croissance avec la zone euro justifient toujours une forte prime sur le dollar. À long terme, tant que l’économie américaine reste en avance structurellement sur ses concurrents, le billet vert conservera son rôle de valeur refuge incontournable.

États-Unis : entre tech souveraine et doutes structurels

Depuis le début de l’année, les performances du Nasdaq sont portées par un petit groupe de valeurs ultra-capitalisées, notamment Nvidia. Cette concentration de la performance interroge. Les investisseurs se détournent des small et mid caps américaines, comme en témoigne la sous-performance persistante du Russell 2000. Cela traduit une forme de défiance envers la dynamique interne de l’économie US, malgré des politiques budgétaires expansionnistes (comme le Big Beautiful Bill).

Les publications de résultats des grandes banques américaines seront déterminantes pour évaluer l’impact futur des hausses de tarifs douaniers et des tensions commerciales. Pour l’instant, les marchés ne les anticipent pas pleinement. Mais le cœur de la dynamique reste clair : les grands groupes technologiques sont devenus les « actions souveraines » des portefeuilles, au même titre que les obligations d’État. Une situation qui pousse à la vigilance, notamment en gestion patrimoniale, où la diversification reste essentielle.

L’Europe, terrain fertile pour une gestion patrimoniale dynamique

À rebours des tendances américaines, l’Europe offre des opportunités d’investissement moins évidentes, mais potentiellement très rentables. Igor Demac évoque notamment les small et mid caps européennes, qui affichent des valorisations attractives après plusieurs trimestres de sous-performance. Des secteurs comme la construction (Eiffage), le jeu de société (Asmodee), ou l’agroalimentaire (Pernod Ricard) présentent un fort potentiel de rebond, surtout si les tensions commerciales s’apaisent.

Certaines valeurs comme Capgemini, malgré une dynamique boursière hésitante, s'inscrivent dans une logique de redressement fondamental. D’autres, comme la Française des Jeux, tirent parti de tendances sociétales fortes. Même les secteurs traditionnellement défensifs, comme les banques ou l’armement, gardent un rôle central dans les allocations, avec des dividendes solides et des perspectives de croissance liées aux ambitions stratégiques européennes.

Conclusion

Dans un monde où les grandes capitalisations américaines captent l’essentiel de l’attention, une stratégie gagnante pourrait bien consister à faire l’inverse. Rester exposé au dollar, oui, mais diversifier vers l’Europe, cibler les valeurs délaissées, miser sur les fondamentaux, les dividendes et les tendances longues.

C’est cette approche pragmatique, rigoureuse et équilibrée que défend Vitalépargne dans ses recommandations d’allocation d’actifs. Investir ne doit pas être un réflexe moutonnier, mais une construction stratégique fondée sur l’analyse et le bon sens.

Retrouvez régulièrement les interventions d'Igor DE MAACK et du cabinet de conseil en gestion de patrimoine sur le plateau de BFM BUSINESS.