Les publications commencent en Europe et sont bien avancées aux États-Unis. Il n’y avait pas d’attente particulière, excepté une hausse de quelques pour cent. Il sera stratégique de savoir si les entreprises vont réviser à la baisse, ou non, leurs prévisions. Il faut être tourné vers l’avenir.
Que les résultats déçoivent, c’est une chose, mais l’investisseur va surtout s’intéresser aux prospectives. Après la bonne surprise macroéconomique, nous ne sommes pas en récession, nous sommes plutôt dans une phase de (re)dynamisation économique. Il faudra surveiller l’impact de l’inflation et du coût matière sur les marges des entreprises.
Le taux de chômage est actuellement très faible, il y a également peu de défaut de la part des entreprises, les carnets de commandes sont bien remplis. S’ajoute à cela une trajectoire des banques centrales qui est très bien absorbée. Cette dernière est pourtant l’une des plus rudes depuis des décennies.
Aujourd’hui, les économies frôlent le seuil de la récession mais ne tombent pas dedans. Il y a quelques mois, avec l’hiver et les questions sur l’énergie, c’était une vraie question. À présent, les investisseurs sont relativement rassurés.
Le scénario est plus rose que celui anticipé. Nous sommes à la 8ème hausse consécutive des taux d’intérêt aux États-Unis, soit 4,5%. Les messages transmis par les banques centrales aboutissent à des résultats.
Il faut rester vigilant puisque la hausse du coût de l’argent ainsi que la restriction du crédit ont tendance à se dissiper et à infuser l’économie à retardement.
Plutôt que de donner des noms d’entreprises ou des secteurs, il est judicieux de s’intéresser à :
- La santé du bilan pour éviter de s’intéresser à des entreprises avec des bilans lourds pour financer leur activité ou qui doivent aller chercher de la restructuration ;
- La capacité à détenir un avantage en matière de multiple de valorisation ;
- La capacité de surprendre au niveau des résultats ; Il est difficile de maximiser les trois critères.
Il est difficile de conjuguer les trois, cependant, il faut au minimum en avoir deux et éviter d’être endetté. Il faut identifier des secteurs qui arrivent à vivre dans un climat inflationniste, par exemple le luxe et le bancaire.
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