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Secteur bancaire, transition énergétique et métavers : quel(s) investissement(s) choisir en 2022 ?

Secteur bancaire, transition énergétique et métavers : quel(s) investissement(s) choisir en 2022 ?

 

Commentaire sur ce début d’année, avec notamment un secteur qui continue de se distinguer, le secteur bancaire.

La covid a déformé la structure de dépense du consommateur qui dépense davantage en bien qu’en service. Le luxe a bénéficié de ce surplus d’épargne à dépenser. Malgré ces changements, les banques ont gardé le cap. Le bancaire est un secteur qui est assez immunisé contre tout : l'inflation, les taux d'intérêt, l’inflation salariale… À l’heure du digital et de la dématérialisation, nombreux sont ceux qui oublient que la banque est la première industrie qui a dématérialisé son premier produit, c'est-à-dire l'argent.

La valorisation des banques est constamment en décote alors que le Core tier one, la force du bilan, est bien supérieur aux années 2008. Les provisions qu'on appelle les NPL sont-elles en nette diminution. C’est un secteur qui avait l'habitude de sur financer la croissance et sous financer la dépression. Souvent mis dans l’ombre par des dynamiques plus « tendances » comme Tesla, ou LVMH, les banques ont pourtant une dynamique de résultats, de dividendes et de rachats d’actions. Lorsqu’on combine les trois, avec la valorisation, et le fait que c’est une activité qui bénéficie de la transformation, l’investisseur se retrouve face à une thématique plus qu’intéressante.

Il y a 5 ans, les banques étaient annoncées comme prochainement dépassées par les innovations FINTECH, à l’aube de 2022, cette projection est loin d’être une réalité. Le paiement s’est vu être l’objet de nombreuses innovations tierces, cependant les autres activités bancaires sont aujourd’hui toujours sous la gouverne des banques, qui ont parfois absorbé certaines FINTECH. Pour exemple, les néobanques n’ont pu accorder de PGE, pour cause d’absence d’activité de crédit, ce qui a motivé une part de leurs clients à recourir aux acteurs traditionnels.

 

La transition énergétique au coeur des débats en 2022

Les deux sujets importants de 2022, seront l’inflation, temporaire, provoquée par la COVID, les pénuries et les dysfonctionnements, ainsi que la transition énergétique. Cet enjeu écologique est lui bien plus à long terme.

La déconnexion de certaines politiques et de certains continents sera problématique face au Green Deal Européen. L’interdiction des importations de certains biens, entraînera des pressions inflationnistes structurelles et poussera l’investisseur à faire des choix technologiques et politiques. L’année 2022 sera un tournant sur ces sujets.

Pour preuve, l’interview récente de Carlos Tavares, interview bien rodée depuis quelques années, sur le risque social de l’électrification des véhicules qui est avant tout, selon lui, un choix politique plus qu’industriel. Le risque social réside dans le coût d’acquisition qui est 50% plus élevé par rapport à un modèle thermique de gamme équivalente.

L’industrie automobile pollue et l’industrie automobile emploie des milliers de personnes. À ce carrefour des constats, il est délicat d’ignorer les divergences d’idées. Une chose est certaine, le financement subventionné par l’État pour l’achat de véhicule Tesla pose de vraies questions autour de l’utilisation de l’argent public. Au regard des potentielles tensions sociales et de finances publiques, cette transition devra peut-être être davantage amenée de manière pragmatique que dogmatique afin de ne pas heurter nombre de parties prenantes.

L’un des inconvénients, en Europe notamment, réside dans le fait d’être, une nouvelle fois, tributaire d’une chaîne d’approvisionnement. Ce manque de contrôle et de maîtrise technologique engendre un retard important si nous comparons par exemple la transition Française et Chinoise sur ce sujet.

Les stocks de ressources seront également un véritable enjeu. Au-delà du coût si nous prenons l’exemple du lithium, dont le prix a été multiplié par 5 en 6 mois, les besoins en Europe pour une consommation 100% électrique dépasse la capacité de production mondiale actuelle. L’une des réponses à ces enjeux sera peut-être le fruit du Private Equity qui investit massivement sur les énergies renouvelables.

Une récente étude McKinsey considère que 40% de la baisse des émissions polluantes s’expliquera par de nouveaux procédés technologiques en cours de développement.

L’uniformisation de la consommation de biens, notamment des biens technologiques, pose un véritable problème de consommation des matières premières. L’exemple des Iphones est assez représentatif. Qu’importe le niveau de pouvoir d’achat du consommateur, une majeure partie d’entre eux n’hésitent plus à investir plusieurs centaines d’euros dans l’achat du téléphone star d’Apple. Les consommateurs veulent désormais les mêmes produits, aux mêmes moments.

 

Deal Microsoft / Activision

Pour conclure, la dernière opération de Microsoft avec le deal Activision. Cette opération de 70 milliards de dollars, soit 3% de la capitalisation de Microsoft, représente au regard de la puissance de Microsoft un investissement plus que maîtrisé.

La stratégie de « Gamification » de l’abonné, du client, permet à Microsoft de faire renaître sa franchise jeu qui était en déclin. À l’ère du Métavers, ce nouveau Deal est une étape supplémentaire vers ce concept prochainement universel.

 

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