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Variant Omicron : opportunité ou menace pour les marchés financiers ?

Le variant Omicron a récemment fait son apparition et à directement impacté les marchés financiers. Des enseignements sont-ils déjà à tirer de ce petit coup de chaud sanitaire ? Est-ce une vague comme les autres ? La peur du virus peut-elle remonter ?

Le variant Omicron et les marchés financiers

Le premier élément de réponse réside dans les fonctions de réaction qui sont très rapides sur le plan des décisions de la part des états, des gouvernements, des polices makers et plus particulièrement des banquiers centraux. Un second élément concerne la préparation des entreprises, des hommes et des femmes face à cette pandémie. Cette peur est très différente de celle de mars 2020.

La bourse n’a ni surévalué, ni sous-évalué, ce nouveau variant. Le CAC40 est toujours un indice plus volatil. En regardant dans le rétro, les indices avaient atteint des niveaux records, cette actualité peut faire office de correction.

Pour contextualiser ce virus, il faut surtout se concentrer sur ses taux de contagiosité et de mortalité. Ces taux s’illustrent par le nombre de lits en réanimation ainsi que par la couverture vaccinale. Il est également bon de garder un œil sur l’Israël qui est plutôt en avance sur la gestion de cette crise.

L’impact sur les marchés sera à appréhender en fonction de l’intensité des éventuelles mesures qui freineront par ricochet : fermeture des frontières, risque de confinement, etc…

Avec des niveaux de marché aussi élevés, il était plus sage d’adopter de la prudence ces derniers jours. Chez Vitalépargne, cabinet de gestion de patrimoine à Caen, Paris, Bordeaux, Nantes et Amiens, nous avions désensibilisé certains portefeuilles d’une dizaine – quinzaine de % aux marchés actions à la suite de bonnes performances sur 2021.

Il faudra s’adapter à un nouveau scénario monétaire en 2022. Le risque réside sur le scénario macroéconomique. Pour le moment des valeurs comme Schneider, Vinci ou encore le luxe avec Laurent-Perrier et leurs commandes de champagne qui explosent restent fiables et vont traverser cette nouvelle vague épidémique.

Jérôme Powell, président de la FED, indique que les variants tels qu’Omicron ont évidemment un impact négatif sur la croissance mais permettent de générer un impact positif sur l’inflation.

La question macroéconomique reste centrale mais les marchés sont des bons sismographes. La secousse du vendredi 26 novembre en est la preuve. Il y aura ainsi une réaction des marchés dès lors qu’une communication positive ou négative sera publiée.

Sur l’actualité des valeurs : Schneider et Microsoft

Schneider a traversé 2021 et la journée du 26/11 avec un titre au plus haut historique. La présentation des objectifs moyens termes 2022-2024 a emballé visiblement les investisseurs.

Il y a peu de technologie en Europe, et Schneider Electric est en quelque sorte l’un des « GAFA » Français. Pendant un certain temps, c’était une société qui a eu du mal à faire progresser sa marge opérationnelle. Elle progresse, à présent, tous les ans. Il y a de la croissance, c’est très solide, ce n’est pas endetté. Ce n’est pas très bon marché mais le travail est bien fait.

Du côté de Microsoft, c’est son PDG, Satya Nadella, qui s’allège en vendant la moitié de ses positions soit 840 000 actions pour un total de 285 000 000 de dollars. C'est la plus grosse cession d'une participation pour Satya Nadella en tant que PDG de Microsoft.

Cette opération n’est pas à corréler avec une future mauvaise nouvelle de la part de Microsoft mais plutôt avec une subtilité fiscale. L’état de Washington va introduire une taxe sur les gains de capitaux à long-terme à partir de janvier 2022, cette taxe sera de l’ordre de 7%.

Ce type d’opération peut avoir à court terme un mauvais impact sur l’entreprise. S’agissant de Microsoft, l’entreprise et la marque sont plus fortes que leur CEO. Pour preuve, lundi dernier l’action prenait 3%.

Actualités de décembre

Black Friday et Meta. Les premiers chiffres du Black Friday et du Cyber Monday sont tombés et ils sont en dessous de 2020 et de 2019. Les nouvelles méthodes de consommer, la confiance des acheteurs, le pouvoir d’achat sont tant de variables à prendre en considération pour appréhender ces chiffres.

Avec l’idée du Metavers, la plateforme Facebook devait changer son code Boursier « FB », ce changement est finalement reporté à 2022.

 

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