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Le monde est en constante évolution et l’on constate que ce phénomène s’accélère depuis quelques décennies. La crise sanitaire a eu des conséquences importantes sur les marchés financiers et les ménages se sont alors massivement tournés vers une épargne de précaution, principalement sous forme de liquidités. Toutefois, on note que cette période a également été marquée par l’arrivée de jeunes investisseurs fortement intéressés par l’investissement en actions, ce qui requiert de posséder une éducation financière solide, un atout important pour une gestion patrimoniale saine.

Qu’est-ce que l’éducation financière ?

La définition qui en est donnée par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) est « une combinaison de conscience, de connaissances, de compétences, d’attitude et de comportement nécessaires pour prendre des décisions financières judicieuses et, en fin de compte, atteindre le bien-être financier individuel ».

C’est pourquoi l’éducation financière doit être commencée le plus tôt possible, c’est-à-dire dès l’enfance afin d’acquérir les bases indispensables à savoir :

  • appréhender la valeur de l’argent et comprendre la relation qui existe entre la valeur et le prix ;
  • apprendre à réaliser le bon équilibre entre les revenus et les crédits.

Ces éléments fondamentaux permettent aux jeunes de mieux appréhender l’importance de préserver sa sécurité financière, sans renoncer pour autant à faire fructifier son capital.

L’importance de l’éducation financière

Dans son rapport annuel de 2022, l’Autorité des marchés financiers (AMF) observe que depuis deux ans, les investisseurs individuels détenteurs d’actions cotées sur le marché boursier sont plus nombreux et de plus en plus jeunes. En effet, le pourcentage des actionnaires est passé de 7 % en 2018 à 16,5 % fin 2022. Or, il n’est pas certain que parmi ceux-ci, beaucoup ont reçu une éducation financière à la hauteur des enjeux.

En conséquence, dans son rapport de décembre 2021 « Stimuler la diversification de l’épargne de long terme en actions », l’AMF fait le constat des freins à la participation des ménages aux marchés financiers et met en avant trois principales raisons :

  • un conditionnement par « des biais cognitifs et comportementaux qui vont à l’encontre de l’ouverture au risque et de l’immobilisation de l’épargne à long terme » ;
  • un niveau d’éducation financière insuffisant ; ainsi, si un Français sur 2 se dit plutôt bien informé, il est probable que certains surestiment leur niveau en raison justement d’une méconnaissance dans ce domaine ; preuve en est « qu’à la question de savoir si un placement dans une action individuelle constitue un placement moins risqué qu’un placement dans un fonds d’investissement », seules 4 personnes sur 10 ont donné la bonne réponse ;
  • une perception de l’investissement en bourse « comme un jeu de hasard, qui ne leur correspond pas ».

Quant à la Banque de France, elle conclut que « les Français disposent d’une maîtrise insuffisante des effets de l’inflation et du mécanisme des taux d’intérêt ». Ce manque de connaissances fait que la « compréhension de la relation entre le rendement d’un placement et le risque d’une part, et entre la diversification des placements et le risque de perte d’autre part, est jugée insuffisante ».

Ces éléments permettent de mieux comprendre pourquoi le patrimoine des Français est en réalité composé à plus de 60 % par des biens immobiliers et que les actifs financiers ne représentent que 20 % de leurs placements.

Le rôle des conseillers en gestion de patrimoine dans l’éducation financière

Face à ce constat, il s’avère que les conseillers en gestion de patrimoine ont un rôle essentiel à jouer dans l’éducation financière de leurs clients et plus particulièrement des plus jeunes. En effet, c’est en comprenant les principes fondamentaux de la finance qu’ils pourront prendre les bonnes décisions dans la gestion de leur patrimoine et sécuriser ainsi leur avenir financier.

Les connaissances et l’expérience professionnelle des conseillers sont des atouts précieux pour aider chaque épargnant. Leur mission consiste alors à :

  • identifier avec précision ses besoins d’investissement de long terme, dans un premier temps ;
  • puis mettre en place la stratégie d’épargne qui convient à sa situation professionnelle et personnelle et qui correspond à son profil, c’est-à-dire à ses réactions face aux fluctuations inévitables des marchés financiers.

Il est à même de lui enseigner les bases indispensables pour investir en bourse en sachant différencier la spéculation à court terme de l’investissement de long terme. Cette éducation financière permet ainsi aux investisseurs novices de prendre suffisamment de recul relativement aux informations recueillies sur internet, en particulier sur les réseaux sociaux pourvoyeurs, parfois, de placements très hasardeux proches de l’escroquerie.

Le conseiller en gestion de patrimoine a également un rôle important à jouer pour aider son client à bien évaluer les risques auxquels il s’expose avec certains investissements et à apprendre à ne pas céder à la panique si la valeur d’un placement vient à baisser.

C’est pourquoi il réalise en tout premier lieu un bilan patrimonial qui prend en compte sa situation familiale et professionnelle, ses emprunts et son appétence au risque. Ce n’est qu’en pleine possession de tous ses éléments que le conseiller sera en mesure de lui proposer une stratégie personnalisée. Enfin, c’est la relation de confiance qui s’établit entre le conseiller et son client qui est la base d’une éducation financière réussie.