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Dans le cadre de la réforme de l’épargne retraite en 2019, le PER n’a jamais cessé d’attirer de plus en plus d’épargnants séduits par des règles de fonctionnement plus favorables et un régime fiscal très attractif. Mais ce n’est pas tout, car il faut savoir qu’il existe plusieurs possibilités pour optimiser au mieux votre PER en faisant de cette enveloppe de placement à long terme un véritable outil multifonction. Zoom sur 4 méthodes d'optimisation de votre plan d’épargne retraite.

Optimiser sa déduction fiscale

En vertu de l’article L224-20 al. 2 du Code monétaire et financier, tout contribuable a le droit de choisir l’option de la déduction fiscale de ses versements volontaires sur un PER, quelle que soit sa situation professionnelle (salarié ou indépendant), et ce dans des limites fixées par la loi. En contrepartie, les sommes versées au moment de la retraite seront fiscalisées.

La déduction fiscale étant liée au taux d’imposition, le PER est parfaitement adapté aux contribuables soumis à une imposition élevée.

Les plafonds autorisés sont individuels et les membres d’un couple soumis à une imposition commune peuvent déduire leurs versements dans la limite globale annuelle correspondant à la somme des montants déductibles pour chacun d’entre eux. De plus, les reliquats des plafonds annuels non utilisés sont reportables pendant 3 ans.

Bon à savoir : après être resté stable depuis 2020, le PASS pour l’année 2023 est porté à 43 992 €, soit une augmentation de près de 6,9 % par rapport à 2022.

Déduction fiscale pour les salariés

Les salariés peuvent déduire le montant le plus avantageux entre :

  • 10 % de leurs revenus d’activité professionnelle dans la limite de huit fois le PASS (plafond annuel de la sécurité sociale) de l’année précédente ;
  • ou 10 % du PASS de l’année précédente.

Déduction fiscale pour les travailleurs non-salariés (TNS)

L’article 154 bis du Code général des impôts (CGI) permet aux travailleurs non-salariés de profiter d’un régime encore plus favorable que les salariés, puisqu’ils peuvent déduire de leur assiette fiscale :

  • 10 % de leurs bénéfices imposables (BIC, BA ou BNC) dans la limite de 8 fois le montant annuel du plafond de la Sécurité sociale (PASS) + 15 % sur la fraction du bénéfice professionnel à hauteur d’un maximum de 7 PASS ;
  • ou 10 % du montant annuel du PASS.

Choisir des fonds prometteurs

L’investissement sur des fonds en euros est peu rémunérateur, mais il est très sécurisant, puisqu’il garantit votre capital, tandis que les placements en unités de compte (actions, obligations…) vous permettent d’espérer de belles plus-values, mais en prenant des risques.

Pour concilier votre désir de profit, tout en limitant les éventuelles pertes en capital, vous devez donc diversifier votre patrimoine en tenant compte des tendances économiques, sociales, politiques, environnementales… Cela nécessite soit de posséder une solide expérience dans le domaine financier, soit de faire appel à des conseillers en gestion de patrimoine. Ces experts sauront vous orienter vers des placements innovants dans des secteurs prometteurs, comme celui du développement durable, de la transition énergétique ou encore des nouvelles technologies.

Capitaliser en famille

Le PER est un outil parfait pour aider ses enfants dans la constitution d’un apport en vue d’acquérir leur résidence principale.

Ainsi, les parents ont la possibilité d’ouvrir un PER pour leur enfant mineur. Il bénéficiera alors de son propre plafond de déduction fiscale avec un report possible des plafonds non utilisés, pendant 3 ans. Les sommes versées sur son plan d’épargne retraite n’entameront donc pas le plafond du ou des PER de ses parents.

Les versements effectués par les parents ou les grands-parents seront considérés soit comme un présent d’usage ou une donation manuelle, en fonction des revenus et du patrimoine des donateurs.

Se prémunir contre les aléas de la vie

Si le PER a pour vocation première de vous procurer des revenus supplémentaires au moment de prendre votre retraite, il peut également être considéré comme un placement de prévoyance en cas d’accident de la vie.

En effet, cette enveloppe de placement à long terme peut toutefois être débloquée si vous devez faire face à un accident de la vie tel que :

  • l’invalidité répertoriée en 2e et 3e catégorie de la Sécurité sociale, qu’elle touche le titulaire du PER, son conjoint ou son partenaire de PACS, ou l’un de ses enfants ;
  • le décès du conjoint ou du partenaire de PACS ;
  • la fin de droits aux allocations chômage ;
  • le surendettement ;
  • la cessation d’une activité non salariée dans la mesure où elle est consécutive à un jugement de liquidation.

Enfin, le décès du titulaire entraîne la clôture du PER. Les sommes qui figurent sur un compte titre sont soumises aux droits de succession ; celles qui sont présentes sur un PER assurantiel sont assujetties à un régime fiscal différent selon l’âge du titulaire au moment de son décès.