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Sachant que le montant de votre pension ne sera pas forcément suffisant pour vous permettre de maintenir votre niveau de vie, vous devez mettre en place, le plus tôt possible, d’autres sources de revenus. Vous pouvez également utiliser certains dispositifs comme le cumul emploi-retraite, la surcote définitive de votre retraite de base, l’évitement du malus provisoire de votre retraite complémentaire… Tour d'horizon des possibilités pour préserver votre niveau de vie à la retraite.

Placer son épargne pour maintenir son niveau de vie à la retraite

Quels que soient les placements que vous choisirez, il est important de commencer à épargner le plus tôt possible, de manière à aborder la retraite avec sérénité. Voici quelques produits qui vous permettront d’y parvenir. Pour vous aider à sélectionner celui ou ceux qui sont les mieux adaptés à votre situation, vous pouvez également faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine.

Le plan d’épargne retraite individuel (PERIN)

Ce plan d’épargne retraite individuel, qui fonctionne sur la base de versements volontaires, se présente sous deux formes :

  • Le PER assurance qui vous permet de placer votre épargne sur un fonds en euros très peu rémunérateur, mais qui sécurise votre capital ;
  • Le PER d’investissement en unités de compte qui est plus risqué, mais qui offre la possibilité de faire fructifier votre épargne.

La plupart du temps, il est judicieux de souscrire un PER en unités de compte lorsque vous commencez à épargner jeune, puis de vous tourner vers les fonds en euros, quand l’âge de la retraite approche.

Lorsque votre pension sera liquidée, vous pourrez récupérer votre épargne soit en capital, soit en rente ou choisir un mix des deux.

Bon à savoir : à la différence de l’assurance vie, le PER vous permet de déduire vos versements de votre revenu imposable, dans une certaine limite.

L’investissement locatif en LMNP

Il s’agit d’investir dans un logement, de le meubler et de le louer. Si vous souhaitez vous épargner les soucis de la gestion locative, vous pouvez choisir d’acheter un bien immobilier dans une résidence services (tourisme, sénior ou étudiant). Le logement sera alors géré par un exploitant professionnel après la signature d’un bail commercial et vous percevrez les loyers, ce qui peut vous apporter un complément de revenus intéressant pour votre retraite.

L’achat de sa résidence principale

En choisissant d’acquérir rapidement votre résidence principale lorsque vous êtes en activité, vous aurez l’assurance de ne plus avoir de remboursement d’emprunt le jour où vous serez en retraite. Cette économie peut ainsi compenser en partie ou en totalité votre perte de revenus.

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Les autres dispositifs permettant de préserver son niveau de vie à la retraite

La vente de son bien immobilier en viager

La vente en viager occupé de votre logement vous apporte un droit d’usage et d’habitation. Au moment de la signature de l’acte authentique, vous percevez une somme d’argent, le bouquet, puis une rente mensuelle à vie.

Cette pratique vous offre la possibilité :

  • de conserver votre environnement de vie habituel ;
  • de réaliser des économies puisque vous n’avez plus à supporter les impôts fonciers, les gros travaux et les charges du syndic si votre bien immobilier est en copropriété ;
  • d’être en mesure d’assurer financièrement certains frais qui peuvent venir s’ajouter en prenant de l’âge comme les aides à domicile ou l’installation de dispositifs permettant le maintien dans votre logement ;
  • de conserver votre pouvoir d’achat, la rente mensuelle étant révisée chaque année.

Le cumul emploi-retraite

Si vous avez obtenu une retraite de base à taux plein de l’Assurance retraite de la Sécurité sociale et l’ensemble de vos retraites complémentaires, vous êtes en droit de reprendre une activité tout en cumulant l’intégralité de vos deux pensions.

Bon à savoir : depuis 2015, les cotisations versées dans le cadre de votre emploi n’ouvrent pas de nouveaux droits à la retraite, sauf en cas d’une retraite progressive.

La surcote définitive de sa retraite de base

Dans le secteur privé, pour bénéficier de la surcote de votre retraite de base, soit 1,25 % par trimestre civil entier travaillé, vous devez :

  • continuer à exercer votre activité au-delà de l’âge légal de départ à la retraite ;
  • cumuler un nombre de trimestres d’assurance supérieur au minimum exigé pour prétendre à une retraite à taux plein.

L’évitement du malus provisoire Agirc-Arcco

À l’heure actuelle, sous réserve de modifications induites par la réforme des retraites qui entre en vigueur le 1er septembre 2023, le malus provisoire de 10 % sur la retraite complémentaire est un coefficient de solidarité qui s’applique depuis janvier 2019. Il touche tous ceux qui sont nés après le 1er janvier 1957 et qui prennent leur retraite de base à taux plein.

L’âge légal pour partir en retraite étant à présent de 64 ans, cette minoration temporaire dure alors pendant 3 ans et cesse le jour de vos 67 ans (âge auquel un salarié qui n’a pas réuni tous les trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein ne subit pas de pénalité de minoration sur sa retraite de base).

Pour éviter ce malus provisoire, il vous suffit de travailler une année supplémentaire après la date à laquelle vous remplissez toutes les conditions pour bénéficier d’une retraite de base à taux plein.

La majoration temporaire de votre retraite complémentaire

Vous pouvez bénéficier d’une majoration, pendant 1 an, si vous demandez la liquidation de votre retraite au-delà de la date de l’obtention d’une pension de base à taux plein.

Elle sera de :

  • 10 % pour un décalage de 2 ans
  • 20 % pour un décalage de 3 ans
  • 30 % pour un décalage de 4 ans