Testament numérique : Que léguer de votre patrimoine digital pour protéger vos proches ?

Le patrimoine digital englobe tout ce que vous possédez en ligne ou sous forme numérique.

Pensez à vos mails remplis de souvenirs personnels, vos profils sur les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, YouTube, WhatsApp, Messenger, TikTok ou LinkedIn, ou encore vos abonnements à des plateformes de streaming.

Mais il va plus loin. Il inclut des actifs financiers comme les comptes d'investissement en ligne, les portefeuilles de cryptomonnaies tels que Bitcoin ou Ethereum, et même des domaines internet si vous gérez un site web.

En 2025, selon des études sur l'épargne des ménages, le patrimoine brut moyen des Français atteint 278 000 euros, avec une part croissante dédiée au numérique. Ce chiffre souligne l'importance de ne pas négliger ces éléments.

Sans directives claires, les héritiers peinent à accéder à ces biens, souvent bloqués par des politiques de confidentialité strictes des plateformes. Le patrimoine digital n'est pas seulement sentimental ; il a une valeur économique réelle. Par exemple, un compte crypto non transmis peut représenter des milliers d'euros perdus.

Identifier ces actifs est la première étape. Faites un inventaire exhaustif : listez vos comptes, mots de passe et instructions d'accès. Cela évite les conflits et facilite la vie de vos proches.

Le testament numérique est un document juridique qui précise vos volontés concernant votre patrimoine digital. Contrairement à un testament classique, il se concentre sur les biens immatériels.

En France, la loi pour une République numérique de 2016 a posé les bases, permettant de donner des directives générales ou spécifiques sur le sort de vos données personnelles après décès. Vous pouvez choisir de les conserver, les supprimer ou les communiquer à des tiers désignés. Ce cadre légal, actualisé en 2025, reconnaît la validité des testaments numériques sous le Code civil, avec une liberté de forme tant qu'ils respectent les exigences notariales pour les actes authentiques. Pourquoi est-ce important ? Sans cela, les plateformes appliquent leurs propres règles. Google, par exemple, peut supprimer un compte inactif, tandis que Facebook permet de nommer un contact légataire pour gérer le profil.

Le testament numérique apporte clarté et sécurité. Il s’intègre facilement à un testament olographe (écrit de votre main) ou mystique, déposé chez un notaire.

Chez Vitalépargne, nous conseillons d'inclure ces dispositions dans votre plan patrimonial global, pour une cohérence parfaite avec vos actifs traditionnels.

Décider quoi léguer demande réflexion.

• Commencez par les actifs sentimentaux : photos et vidéos stockées sur iCloud ou Google Photos. Vous pouvez les léguer à un héritier spécifique pour préserver les souvenirs familiaux.
• Puis, les comptes sociaux : optez pour une fermeture, une mémorialisation ou une transmission partielle.
• Pour les biens financiers, c'est plus concret. Léguez vos cryptomonnaies via un wallet multisignature, où plusieurs clés d'accès sont nécessaires, évitant ainsi les pertes. Incluez vos comptes bancaires en ligne et portefeuilles d'actions numériques.
• N'oubliez pas les données professionnelles, comme un blog ou un compte LinkedIn, qui pourraient avoir une valeur marchande. En France, la CNIL insiste : seul votre consentement préalable autorise l'accès aux contenus post-mortem, sauf décision judiciaire.
• Évitez de léguer des accès illégaux, comme des comptes partagés violant les conditions d'utilisation.

Priorisez ce qui compte : un patrimoine digital bien légué soulage les héritiers et honore vos souhaits. Vous pouvez désigner un exécuteur numérique pour gérer ces transferts, rôle que peut endosser un notaire ou un proche de confiance.

La législation française protège le patrimoine digital tout en respectant la vie privée. Depuis la loi de 2016, vous pouvez rédiger des directives auprès de tiers de confiance, comme des services numériques certifiés.

En 2025, les débats sur les données post-mortem se multiplient, avec la CNIL comme autorité de référence pour les droits numériques. Le Code civil permet d'intégrer ces éléments dans un testament traditionnel, mais attention aux spécificités. Pour les cryptos, elles sont traitées comme des biens meubles, soumis aux droits de succession.

Les notaires jouent un rôle pivot, authentifiant le document pour éviter les contestations. Sans testament numérique, les héritiers doivent prouver leur légitimité auprès de chaque plateforme, un processus long et coûteux. Anticiper évite ces pièges.

Chez Vitalépargne, nos experts en gestion de patrimoine intègrent ces aspects légaux dans vos stratégies successorales.

D'abord, recensez votre patrimoine digital dans un document sécurisé, comme un gestionnaire de mots de passe avec option d'héritage, tel que ceux offrant un accès légataire.

Rédigez votre testament numérique : décrivez les actifs, les bénéficiaires et les instructions. Faites-le authentifier par un notaire pour plus de force probante. Utilisez des services spécialisés pour stocker ces directives, comme ceux proposés par certains notaires. Mettez à jour régulièrement : un nouveau compte crypto ? Ajoutez-le. Partagez l'existence de ce document avec vos proches, sans révéler les détails sensibles.

Pour les actifs financiers numériques, liez-les à votre plan patrimonial global. Chez Vitalépargne, nous aidons à évaluer et intégrer ces éléments, assurant une transmission fluide. Pensez aussi à la fiscalité : les droits de succession s'appliquent, avec des abattements.

Le testament numérique n'est pas une option ; c'est une nécessité pour léguer votre patrimoine digital avec précision. En anticipant, vous protégez vos proches d'un fardeau administratif et préservez votre legs virtuel.

Chez Vitalépargne, nous croyons qu'une bonne gestion patrimoniale embrasse toutes les facettes, numériques incluses. Contactez-nous pour un accompagnement personnalisé. Votre héritage mérite cette attention.